Lenteur du marché, vente à perte, tels sont les fouets que le fameux virus corona a donnée à la célébration de l’Aïd el-kebir 2020. A la veille de la fête du sacrifice, la ville de Lomé roule, comme depuis le déconfinement partiel, au ralenti. La preuve : le grand marché de bétails de Gbossimé peine à se remplir.
A l’accoutumé, le marché des chèvres communément surnommé « Gbossimé » a toujours été bondé de monde à la veille de la Tabaski. Chose qui est loin d’arriver, au vu des constats.
Manque de clients, vente à perte
Dès l’entrée du marché, ils sont certes plusieurs vendeurs à accoster quelques rares clients qui traversent. « Avancez ! », nous lance un vendeur. L’homme à la vingtaine n’est pas arriviste du milieu. « Cela fait au moins trois ans que je suis ici », nous confie, Rodrigue, le vendeur. Ce dernier vent des chèvres et moutons.
Mais là où le bât blesse, c’est la vente. « Nous vendons à un bas prix que l’année passée ». La raison de cette chute de prix : le manque des clients et le covid-19. Faut-il le noter, que depuis l’arrivée de la crise sanitaire, plusieurs secteurs d’activités sont paralysés entrainant une crise financière énorme.
Selon ce vendeur, « il y a moins de clients et le peu de clients que nous avons se plaint des prix, donc nous sommes obligés de vendre juste comme cela afin de nous libérer du marché ».
Des propos que renchéris un autre vendeur à côté. Pour ce dernier, certains vendeurs prennent la marchandise à crédit, mais vu la situation, ils sont tenus de vendre sans toutefois gagner de bénéfice.
Comme quoi, c’est le coronavirus qui est le grand fêtard de l’année. Pour rappel, l’Aïd el-fitr s’est célébré dans un contexte marqué par la pandémie à coronavirus au Togo bousculant ainsi les réjouissances en famille. Vivement le retour à la normale.
Mbaindangroa Djekornondé Adelph