Le rapport du groupe de travail sur le secteur de la santé est structuré en 4 principaux axes notamment le statut particulier du cadre du personnel médical, paramédical et technique de la santé ; la bonification d’ancienneté ; la protection sociale et les mesures de sécurité en faveur du personnel soignant ; et l’amélioration et le renforcement du système de santé. Selon Sélom Klassou, le gouvernement, sous la haute impulsion du président de la République, a examiné avec sérénité et responsabilité le contenu du dit rapport.
« Je voudrais saluer l’initiative du statut particulier contenu dans le rapport et vous rassurer que le gouvernement, dans une démarche participative à laquelle vous continuerez à être associé, s’inspirera de ce document pour élaborer et adopter les règles répondant aux réalités et contraintes du secteur de la santé. Pour ce qui concerne la bonification d'ancienneté, le gouvernement a accédé favorablement à votre doléance en décidant d'accorder une bonification d'ancienneté aux contractuels des formations sanitaires publiques une fois admis aux différents concours d'entrer à la fonction publique. Le Gouvernement poursuivra les efforts en accordant un quota aux contractuels lors des concours de recrutement dans la fonction publique. Des solutions satisfaisantes et durables ne pourront être apportées à ce domaine sans répondre de manière systémique et globale aux défis liés à la modernisation et au renforcement de notre système de santé », a indiqué le premier ministre.
Un discours de Selom Klassou qui ne convainc pas totalement Dr Gilbert Tsolenyanu
Prenant la parole à la suite du premier ministre, Docteur Gilbert Tsoléynanu qui est le président du groupe de travail s’est montré dubitatif par rapport aux réponses données par le premier ministre sur les revendications liées, au concours de recrutement du mois de décembre 2018, au statut particulier des agents de la santé et aux conditions de travail des agents de santé. « Nous avons été très attentifs et nourri beaucoup d’espoir en ce jour parce que pour nous, ce sera le début de discussions à poursuivre pour essayer d’apporter progressivement dans ce climat d’attente conviviale, d’harmonie et de paix, d’apporter tout au moins le socle des solutions que nous avons ébauché dans le document proposé. Mais nous avions espéré mieux que cela parce que à notre dernière rencontre avec le ministre nous avions espéré avoir aujourd’hui des réponses concernant par exemple la date de proclamation des résultats du concours, des réponses concernant le statut particulier tout au moins le processus pour aboutir à cela, comment est-ce qu’on fait pour avoir des mesures urgentes. Éventuellement, il y a des travaux qui se font pour améliorer des centres de santé mais nous voulons savoir plus sur ce qui se fait réellement et à quelle échéances cela peut se faire. Nous sommes restés dans la soif de la précision, le quand, le comment », a exprimé le président du groupe de travail.
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Klassou rassure Tsolenyanu quant à la bonne foi du gouvernement
« On va proclamer incessamment les résultats du concours qui a été organisé en décembre et un autre concours va être organisé. Le gouvernement est en train d’examiner la possibilité de lancer un autre concours. Quand on est responsable ont dit ce qu’on doit faire et on fait ce qu’on dit. Voilà le gouvernement Klassou, sous l’impulsion du président de la République. Je fais ce que je dis et je dis ce que je dois faire et non dire pour dire », a rassuré le premier ministre. Ainsi, promet Sélom Klassou, progressivement le problème de déficit va être résorbé. « Qui peut dire qu’il ne tombera jamais malade ; pour pouvoir travailler, il faut être en bonne santé. Le secteur de la santé, c’est un secteur clé de développement », a-t-il fait savoir.
Quant à ce qui concerne le statut particulier, le Chef du gouvernement indique que tout sera fait dans une démarche inclusive pour prendre en compte les spécificités des réalités et les contraintes. Des mesures sont également annoncées pour l’amélioration du plateau technique et de l’équipement. « Chaque région sera dotée d’un scanner performant. La décision n’est pas prise aujourd’hui. Le chef de l’Etat a initié cette mesure et le processus est suffisamment avancé », a-t-il souligné. A cela, s’ajoute la construction de 79 formations de santé déjà construites dans de différentes localités à l’intérieur du pays. « Il y a donc l’idée de la proximité. Dans chaque région maintenant, on peut former des sages-femmes, des infirmiers, ce qui n’existait pas avant », a-t-il informé.
Par ailleurs, les syndicats disent avoir écouté le gouvernement et promettent rendre compte à la base par rapport à ce qui a été dit.
Atha ASSAN